Comment choisir une méthode de compostage ?

II existe différentes méthodes de compostage. Mais laquelle choisir ?

Ce premier article présente 4 méthodes, avec leurs avantages et leurs inconvénients. À la fin de l’article vous trouverez un tableau récapitulatif de l’ensemble de ces méthodes.

Un second article propose en complément quelques méthodes de compostage moins connues, mais non moins intéressantes!

 

1. Le compost classique à froid de déchets de cuisine

C’est la méthode la plus connue et la plus répandue dans les jardins. Le bac à compost accueille les déchets de cuisine et de la matière organique sèche et carbonée. Cette méthode est simple et facile. Elle ne demande pas beaucoup de travail (à part mélanger de temps en temps et arroser lorsque le contenu du bac est sec).

Même si la décomposition totale dure un certain moment (environ 8-18 mois), il est tout à fait possible de déposer sur la surface du sol un compost avant qu’il soit prêt, et le laisser finir de se décomposer sur place. Cela par ailleurs dynamise le sol car les insectes, les vers et les microorganismes du sol se mobilisent et décomposent ce compost « mi-cuit ».

Dans de nombreuses situations la quantité de compost produit n’est pas très importante. La quantité de compost fini dépend aussi de la quantité des déchets produits en cuisine (sauf si vous y mettez également des déchets verts du jardin). Si vous souhaitez faire un apport important à un moment précis,  par exemple pour démarrer votre potager, vous allez peut-être vouloir chercher d’autres méthodes pour produire du compost en plus grande quantité et plus rapidement.

 

 

2. Le compost à chaud

Ici le compost monte en température. Le principal avantage de cette méthode est que le résultat est obtenu beaucoup plus rapidement et en quantité relativement importante. La méthode Berkley par exemple, se fait en seulement 18 jours ! Le fumier, qui presque toujours est l’un des composants de la recette, rend le compost riche et convient aux plantes potagères. Les deux principaux inconvénients sont :

1. La nécessité de réunir une grande quantité de matières avant de démarrer (fumier, tonte d’herbe/gazon, matière carbonée sèche, etc.), le minimum étant un volume total de 1m³ ;
2. La nécessité de plus de travail (notamment retourner le compost fréquemment). Néanmoins, ce travail se pratique sur une période limitée.

 

 

 

3. Le Lombricomposteur

La méthode consiste à utiliser des vers de compost qui décomposent les déchets. Les principaux avantages sont :

-.  Il convient aux appartements où, faute de place à l’extérieur, il n’est souvent pas possible de réaliser d’autres méthodes.

-. La matière est très riche et permet d’avoir une source d’engrais naturel.

-. Le jus issu du lombricomposteur est un engrais liquide ! Contenant de nombreux micro-organismes bénéfiques pour les plantes, Il peut être utilisé également pour préparer un thé de compost.

Principaux inconvénients :

1. Comme il s’agit des êtres vivants, ce système exige que les conditions optimales soient constamment réunies (équilibre azote/carbone, alimentation relativement continue, température stable) sinon, les vers risquent de déserter le composteur.
2. Il nécessite le tri des vers lors de la vidange (au moins pour les modèles classiques de composteur).

Par ailleurs, dans un jardin,  les vers de compost peuvent aussi être introduits dans le compost froid classique. Sinon, il existe également un lombricomposteur conçu pour le jardin (à acheter ou fabriquer soi-même). Il est conçu pour mieux résister aux variations de températures au fil des saisons, tout en produisant un engrais naturel dans votre jardin ! Cf. le second article Méthodes moins connues de compostage.

4. Le compostage en surface

C’est une méthode moins connue mais néanmoins très intéressante.

Il s’agit de déposer tout simplement les déchets de cuisine sur la surface du sol et de les recouvrir par le mulch (couverture végétale du sol telle que la paille et le broyat). Les déchets sont décomposés sur place et nourrissent directement le sol et les plantes.

Cette méthode dynamise la vie du sol et ne demande pas de travail. de mélange, arrosage, déplacement et étalage du compost est supprimée !

À noter : les déchets frais peuvent attirer des animaux. Un bac composteur fermé, en revanche, protège les déchets à l’intérieur, au moins des animaux les plus gros.

Comment, donc,  choisir la méthode de compost la plus adaptée?

Tout dépend de votre situation, vos ressources, vos limites et les buts recherchés.

Le compost classique à froid, par exemple, semble presque incontournable dans le cas d’un jardin, vu sa facilité et sa simplicité.

En revanche, pour ceux qui n’ont pas de jardin, le lombricomposteur est l’une des solutions les plus répondues dans ce cas de figure.

Le compostage à chaud de fumier permet d’avoir un résultat en quantité et en peu de temps mais il convient à ceux qui ont réussi à réunir les matériaux nécessaires et qui sont prêts à réaliser un peu de travail physique.

Dans tous les cas, le choix suppose de

• connaître les avantages, les inconvénients de chaque méthode (Cf. tableau récapitulatif ci-dessous)
• puis de définir les buts recherchés, ses ressources et ses limites
• par ailleurs, comme dans mon cas personnel, il est tout à fait possible de pratiquer plusieurs méthodes en parallèle. Cela permet d’atteindre des objectifs différents ou tout simplement d’expérimenter les diverses méthodes par soi-même.

 

Et vous, quelle méthode préférez-vous et pourquoi ? Notez-le dans les commentaires !

Dans le prochain article Méthodes moins connues de compostage je compare d’autres méthodes, tout à fait ingénieuses !

À  bientôt,

Yair

Tableau récapitulatif (cliquez sur le tableau pour agrandir):

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