Méthodes de compost moins connues

Avez-vous envie de diversifier vos méthodes de compostage ou d’en découvrir des nouvelles ?

Pour que ce soit le plus complet possible, je vous conseille d’abord de lire l’article comment choisir une méthode de compostage (vous y trouverez un lien pour revenir ensuite ici).

Cet article ajoute 4 méthodes à celles présentées dans l’article précédent. Vous trouverez également un tableau récapitulatif des avantages et inconvénients de chacune de ces méthodes.

1. Les lombricomposteurs enterrés

Le compost est obtenu par de petits mais grands travailleurs : les vers de compost.  Il y a du plaisir à observer les processus magiques de transformation des déchets et de la multiplication des vers. Comme déjà évoqué, l’avantage des lombricomposteurs est la production d’un engrais naturel à partir de vos déchets : la matière noire très riche et les résidus en forme liquide.

Au-delà des modèles conçus pour des espaces hors sol, il existe aussi des lombricomposteurs qui s’installent directement dans la terre et auprès des plantes. Vous pouvez les acheter (le “Subpod” par exemple) ou les fabriquer vous-même (voir vidéo ci-dessous). Contrairement aux autres modèles, ici le récipient dans lequel se trouvent les déchets et les vers est troué. Ainsi il permet aux vers de sortir du composteur et de sortir et aller fertiliser les plantes autour.

Si vous optez pour la version DIY, Geoff Lawton explique ici comment le fabriquer et comment l’installer :

L’installation du composteur semi-enterré permet de protéger les vers des variations de température au fil des saisons. Autre avantage, contrairement aux bacs de compost classiques, ces composteurs sont difficilement pénétrables par les rongeurs et autres animaux.

Voici un exemple d’une adaptation pour le balcon par Craque Bitume :

Les inconvénients des vermi-composteurs semis-enterrés

Le Vermicomposteur semi-enterré a les inconvénients déjà évoqués dans le premier article. Pour rappel :

-. Il nécessite de veiller aux conditions optimales (sinon les vers désertent le composteur) ;

-. S’il est situé en pot à l’extérieur, le lombricomposteur sera sensible aux variations de température au fil des saisons. Les vers ne supportent pas bien le froid. Si vous avez un jardin, optez pour une installation en pleine terre (en fonction de votre climat la terre peut les garder hors gel !)

-. Il peut être nécessaire de trier les vers lors de la récupération de la matière finie. Cependant, ce travail peut être évité : Si, par exemple, vous avez 2 bacs/compartiments qui communiquent. Dans ce cas il suffit d’arrêter de nourrir le premier bac/compartiment pour que les vers migrent dans le deuxième bac, où se trouvent les nouveaux déchets.  A ce moment-là, dans le premier il n’y aura plus de vers, que de l’or noir à récupérer !

Il existe également un troisième modèle de vermi-composteur semi-enterré, que cela soit en pleine terre ou en pot : C’est le tube-compost. Il est assez facile à fabriquer soi-même avec un tube PVC. Le contenant des déchets étant le tube, ce composteur a une capacité moindre.

Voici un exemple de fabrication de ce composteur par Ecocrowd :

2. Production de compost avec les poules !

Il existe différentes façons d’utiliser la fiente de poules. Les deux méthodes suivantes donnent aux poules le plaisir de gratter et chercher de la nourriture dans la terre.

 

2.1 Le compost à chaud de fumier avec les poules

C’est la méthode du compostage de fumier à chaud mais accélérée par les poules qui s’en nourrissent. On place le tas auprès des poules. Ensuite on peut rajouter des déchets de cuisine ou autre nourriture sur le tas de compost. Cela les encourage à travailler dessus : elles picorent, grattent, aèrent et fertilisent le compost avec leur fiente. Au-delà des déchets/nourriture que vous poserez sur le compost, elles vont se nourrir du compost même. Certains ont même réussi à les nourrir sans céréales, uniquement avec les déchets de cuisine (en quantités suffisantes) et le compost. Le taux de ponte n’a pas baissé.

Cette méthode a les mêmes avantages du compostage à chaud (Cf. tableau récapitulatif) auxquels se rajoutent les avantages suivants :

• Nourrir les poules tout en produisant du compost assez riche ;
• Faire des économie de nourriture/céréales pour les poules ;
• Accélérer le processus de compostage.
• Procurer du plaisir aux poules à gratter et picorer la matière du compost !

Les inconvénients  de cette méthode sont liés à l’organisation et à la nécessité de réunir une grande quantité de matière pour former un tas suffisamment grand , le minimum étant un volume total de 1m3. Comme toute méthode de compost à chaud cela nécessite de retourner le compost fréquemment mais toutefois sur une période limitée.

2.2 Production passive de compost dans le parcours des poules

Pour ceux qui gardent leurs poules dans une clôture fixe, il est recommandé d’étaler une couche épaisse (10 ou 15 cm) de mulch par terre : paille, broyat, etc. Lorsque l’humidité est assez élevée, la matière se décompose. Cette couche litière devient petit à petit une source de fertilité pour votre jardin. Vous n’avez qu’à la tamiser (pas obligatoire) et à récupérer ce précieux compost !

Par ailleurs, pour les poules en enclos fixe une couche épaisse de litière donne de nombreux avantages :

• Bonne hygiène pour les poules ;
• Cela évite également de trop charger la terre en azote provenant de la fiente.
• Les poules trouvent des insecte qui nichent dans la litière.
• Le compostage se fait sans votre intervention (hormis l’apport initial de matière)

Si vous avez déjà essayé l’une de ces méthodes, merci de noter dans les commentaires votre retour d’expérience !

Sinon, allez-y, testez une nouvelle méthode et enrichissez votre terre !

 

Pour finir, voici le tableau récapitulatif (cliquez sur le tableau pour agrandir) :

 

Vous avez des questions ? N’hésitez pas à les poser dans les commentaires !

A bientôt,

Yair