Pucerons sur le pommier – que faire?
Voici une histoire brève qui donne peut-être une leçon importante pour nous les jardiniers.
C’est le printemps, un de mes pommiers est attaqué massivement par des pucerons. Les pucerons s’installent en dessous des nouvelles pousses des feuilles. Les feuilles se plient et la croissance de l’arbre est ralentie.
Dans la vidéo suivante et par la suite de l’article vous verrez comment j’ai fait face à ce phénomène et quels sont les résultats.
Pucerons sur un pommier (ou sur un autre arbre fruitier) – Que faire ?
Il existe des méthodes naturelles comme la pulvérisation des préparations naturelles que certains jardiniers utilisent pour éloigner les pucerons, par exemple un mélange d’eau et d’huile.
Mais dans mon cas j’ai décidé de ne rien faire !
Quelques semaines plus tard des nouvelles feuilles apparaissent, les branches continuent à pousser et il n’y a plus de puceron !
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
– Première possibilité – Les prédateurs des pucerons les ont-ils chassés?
La présence de prédateurs des pucerons dans le jardin est d’une importance capitale.
Dans mon cas j’observais la présence de l’un des prédateurs des pucerons : la fameuse coccinelle.
Il est maintenant possible d’observer sous les feuilles ce qui semble être des pucerons morts.
Sachez par ailleurs qu’ils existent de nombreux prédateurs de pucerons comme les guêpes, les syrphes et bien d’autres.
Je me demande si les pucerons ont-ils été attaqués aussi par les larves des syrphes ou par des chrysopes? En effet, ceux-ci saisissent leurs proies et les transpercent pour en aspirer le contenu.
A part les coccinelles je ne voyais pas d’autres insectes sur le pommier mais vu la présence de ce qui semble être des cadavres de pucerons, cette possibilité reste assez probable.
– Deuxième possibilité – L’arbre a modifié sa sève ?
On pourrait imaginer que l’arbre a modifié quelque chose dans la composition de sa sève qui est maintenant incompatible, voir un fragilisante pour les pucerons ?
– Troisième possibilité – formation des nouvelles pousses
On pourrait aussi imaginer que les nouvelles pousses des feuilles de l’arbre se sont adaptées et se forment avec une « barrière anti-pucerons » à la surface des feuilles rendant difficile aux pucerons de pénétrer et d’aspirer la sève.
Si vous avez d’autres hypothèses notez-les dans les commentaires :).
Comment faire face à ce type de phénomène ?
Pour le moment je n’ai pas de certitude sur ce qui s’est passé. Mais je souhaitais surtout partager avec vous cette observation car elle peut nous apprendre une leçon importante. Parfois il est intéressant de ne pas réagir trop vite à certaines observations qu’on peut faire dans le jardin (et ne pas trop se stresser non plus). On peut éventuellement attendre et observer ce qui se passe, et peut-être choisir de faire confiance.
Je ne suggère pas qu’il faudrait être toujours complètement passif, loin de là. Mais parfois il est intéressant d’observer comment la nature peut se réajuster par elle-même sans notre intervention. Cela signifie qu’on peut parfois avoir des pertes ou prendre un certain risque en choisissant de ne pas réagir.
Comment accepter plus facilement d’avoir des pertes ?
Pour vous réduire le stress, il est possible de :
- Favoriser la diversité au jardin. Même si une année les pommiers ou certaines plantes n’ont pas porté beaucoup de fruits, ça restera seulement une espèce parmi d’autres.
- Multiplier le nombre d’individus de la même espèce. Même si une plante ou un arbre est endommagé vous aurez les autres qui vont peut-être porter des fruits. Les pertes se minimisent ainsi.
De façon générale la gestion des pucerons nécessite une biodiversité au niveau de la faune et la flore au jardin. En fin de l’article vous pouvez visionner une magnifique conférence de Hervé Coves à ce sujet.
Merci d’avoir lu l’article et/ou visionné la vidéo. Si vous les avez appréciés merci de les partager!
N’hésitez pas à rajouter vos commentaires pour des questions et/ou pour proposer votre explication à ce phénomène.
A bientôt,
Yair
Gestion holistique des pucerons au jardin par Hervé Coves: